La Bretagne, nouvelle destination gastronomique 2024 :
5 manières de se frotter au vivier gustatif breton

Rédigé par Linda Bellili | 22 janvier 2024

La Liste, l’un des classements internationaux les plus prestigieux du monde, vient de décrocher le Prix Spécial « Nouvelle destination gastronomique » en 2024. Focus sur 5 pistes découvrir la signature culinaire bretonne et pour agiter ce qui fait le sel de sa gastronomie : ses propositions connectées aux éléments, ses produits bruts et sa jeune garde fourmillant d’idées pour nous faire saliver. Chill des papilles sans chichis.


En cours de rédaction.

Crêperie : les bonnes planques des chefs

© Peggy Jego

Encore trop tôt pour la Chandeleur, mais d’ici là, on partage les crêperies coups de cœur de chefs bretons. A Locronan, l’un des plus beaux villages de France, se niche Le Ty Cozla « planque » d’Olivier Bellin, une « claque » pour Christophe Michalak. Aux manettes, c’est la quatrième génération qui décline ces crêpes fines et croustillantes autour de produits locaux : chèvre du Menez Hom, saucisse de Molène, Tomme du Névet et algues finistériennes. Dans cette bâtisse du XVIIe, place au mobilier breton, aux poutres apparentes et au granit. Dans le Morbihan, direction la crêperie du Puits à Brandivy, que la cheffe Virginie Giboire affectionne. Ambiance grandes tablées pour savourer de généreuses crêpes dont la recette est secrètement gardée. On ajoute 2 autres crêperies plébiscitées par des chefs étoilés pour leur esprit vrai de vrai. Toujours dans le cru morbihannais, à la Crêperie de Sebrevet à Lanvaudan, on mangerait ces crêpes blé noir dentelles par dizaine. Le blé est hyper local : il est sourcé depuis le moulin du village, l’un des plus petits encore en activité en France. Au Galichon à St-Suliac, sur les bords de la Rance en Ille-et-Vilaine, c’est la recette gagnante : chouchen, grande cheminée, pierres et crêpes à tomber dont la farine provient du Moulin de Quincampoix à Rimou.  

On ne résiste pas à partager un petit tips finistérien : ici, on demande des crêpes bien « kraz » : du croustillant et du craquant !   

Les jeunes pousses agités du local

Ça se remue les méninges pour faire twister les palais. La jeune garde se relève les manches pour sublimer la richesse des plaines et du littoral breton.

Chez Bigood Alg’, Lenny Gouedic, jeune récoltant, part à la quête des algues sauvages, sésame de l’estran sur les côtes finistériennes. Il s’affaire lui-même au séchage et à la transformation des produits.

Plusieurs vies dans une vie : Hugo Charcolin, jeune chef autodidacte du restaurant gastronomique La tête de l’art à Guérande, est un ancien professeur de tennis et ancien commercial, reconverti dans le culinaire. Dans cette ancienne étable d’un couvent du XVe, emplie de sculptures et de toiles, il mitonne des plats d’une grande maitrise. Mention pour le Pigeon de Mesquer rôti et sa pintade de Saint Molf avec de l’anguille fumée. Sa secret sauce : l’évocation par touche du Japon qui partage tant avec la Bretagne. On y retrouve les herbes sauvages et les algues des Jardins de la mer du Croisic.

Jeune entreprise bio, Breizhine cultive ses propres céréales biologiques : du blé noir ainsi que des variétés de blé ancien en Presqu’ile de Crozon. Ça donne une gamme de biscuits salés et sucrés au sarrasin : du sablé breton en passant au Crak’in aux oignons de Roscoff.

A côté de Rennes, on retrouve Lisa Guillemot aux commandes de La Pie Muette. Tout juste la trentaine, la jeune chef propose une cuisine bistronomique chill ancrée au territoire : on aime son risotto sarrasin aux poireaux et son poulpe snacké en osant les curiosités de parfums. Un mix pub à l’anglaise et à la bretonne. 

© Pie Muette

Les nouveaux concepts qui valent le détour de papilles

© @MConceptStore

Pêchue et colorée, la toute nouvelle micro-brasserie Bloom pop à Rennes, opte pour un esprit brewpub, qui croise fabrication artisanale de bière brassée sur place et restauration autour de produits locaux. Un spot hybride mêlant fresques, béton, mobilier vintage et rétro. 

M Concept Store à Lorient mise sur de la street food revisitant la cuisine raffinée autour du homard. Sourcing local oblige, tous les matins l’artisan pâtisserie Viallard lui livre la brioche pour son fameux sandwich homard. L’après-midi, c’est salon de thé. On aime les pistes brouillées. 

Sur l’île de Groix, Super Gros, est un bistrot et pizzeria porté par Anthony Cointre, personnage fantaisiste et fantasque. Soupe au haddock et aux moules d’île de Groix, rouget en croute de sel, lait ribot à savourer dans un cadre à l’esprit cartoon. Explosion de couleurs, service en cuisine ouverte et saveurs brutes. 

Et pour ceux qui veulent (se) faire un cadeau unique en France, on file chez Terre de Sel pour dénicher la sauce soja Tomasu : un croisement de Rotterdam et de Guérande. Seule sauce soja brassée d’Europe, dans une micro-brasserie à Rotterdam, les graines de soja et le blé sont cultivés et recueillis à la main avant d’être associés à de l’eau de source et du gros sel marin de Guérande.  

Les pépites qui retwistent l’art de la table

Exit les émaux industriels : Anne Lucuyer, céramiste veille au grain au sourcing local : elle travaille les résidus de granit dans une carrière proche de chez elle à Ploumagoar. Elle cisèle des émaux de granit aux teintes sombres. Elle a même choisi de travailler sur le recyclage des poudres comme alternative au cobalt pour des nuances noirs/acajou. Sa vaisselle aux lignes sobres et brutes apporte une touche minérale. On la retrouve sur les tables du restaurant étoilé l’Asten à Binic-Etables-sur-Mer.

A Belle-Ile, la Verrerie Fluïd déploie sa richesse créative à travers un nuancier de 100 couleurs transparentes ou opaques. Mention spéciale au bleu lagon ! Dans un ancien hangar à bateau, on observe les gestes précis des verriers et leur maitrise de l’art du soufflage.

A Irvillac au cœur du Finistère, Malàkio a eu la bonne idée de récupérer les coquilles d’huîtres, de moules, d’ormeaux et de Saint-Jacques glanées sur l’estran pour fabriquer des objets déco. Un matériau organique, naturel, ultra-résistant et onirique.

Du côté de Rennes, l’Atelier Lucile Viaud, artiste-chercheuse a pensé une collection Ostraco proposant des déclinaisons autour du verre marin.

On aime aussi les productions fonctionnelles et élégantes de Jérôme Colivet en Brocéliande, la vaisselle à vivre de Vanessa, chez Graphiste en terre et les bols bretons twistés de Bols & Cie. L’idée de génie ? Un coffret où tout est fourni pour décorer son bol chez soi. 

© Malàkio – Paula Keramborgne

Pur Beurre : le tout nouveau guide du bien-manger en Bretagne

On l’attendait, il est sorti. On se régale de 200 adresses coups de cœur du bien-manger en Bretagne. Micro-conserveries, brasseries, producteurs, restaurants, caves à manger, épiceries, boulangeries, pâtisseries, food-trucks : il braque un coup de projecteur sur les faiseurs gustatifs du territoire qui impulsent un nouveau souffle autour d’une gastronomie saine, durable, audacieuse.

Pratique, on retrouve les pépites par territoire mais aussi les produits phares ou plus confidentiels. Parrainé par le chef Olivier Rœllinger et réalisé par les équipes de Bretons en Cuisine, le guide a fait l’objet d’une sélection pointue dans 5 départements en portant une attention toute particulière à la manière de travailler de ces acteurs, leur rapport à la nature, aux produits bruts et aux animaux.

Un bel objet en prime avec cartes et portfolios.  

Disponible en kiosque – 9,90 € 

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