Saison estivale 2025 : à ce jour, des similitudes avec 2024, mais des dynamiques qui évoluent

En matière d’hébergement, les gestionnaires de campings et les hôteliers se distinguent avec 79 % et 70% de satisfaits. Sur la période d’avril à mi-août, l’hôtellerie de plein air devrait comptabiliser + 4 % de nuitées par rapport à la saison précédente, notamment grâce à la location des emplacements équipés (+6 % de nuitées). Les loueurs de meublés, gîtes et locations affichent également de bons résultats, portés par une forte demande (+11 % de journées de location entre avril et mi-août). Rappelons qu’à la mi-juin, 61% des séjours prévus en France au cours de l’été étaient déjà réservés (53% des séjours prévus en Bretagne). À cette période, les réservations de dernière minute sont donc moins fréquentes qu’à d’autres moments de l’année. L’impact des événements conjoncturels, notamment météorologiques, reste moindre. 

Les activités de visite et de loisirs présentent aussi des disparités. Les musées et châteaux, ainsi que les activités nautiques et balades en mer affichent un taux de satisfaction élevé (respectivement 97 % et 74 %), à l’inverse des parcs de loisirs et animaliers (59 % de satisfaits). Grâce à une météo ensoleillée, la randonnée et le vélo, activités emblématiques de la région, ont connu une forte progression au printemps (+15 % par rapport à 2024) et durant le cœur de saison (+10 % entre juillet et mi-août).  

Sur le plan économique, la prudence domine : de nombreux professionnels observent une baisse des dépenses sur place, notamment les restaurateurs qui apparaissent comme les plus fragilisés, même si 62 % se disent satisfaits alors qu’ils n’étaient que 48 % l’an dernier. Malgré une météo favorable aux repas en terrasse, ils souffrent des arbitrages budgétaires des vacanciers.  

Toutes clientèles confondues, les premiers résultats laissent entrevoir une saison 2025 stable en matière de fréquentation par rapport à l’an passé. Le printemps, dans la même tendance que l’an passé, et un été légèrement en retrait (-2 %), permettent une stabilité globale des nuitées touristiques (-1 %) entre le 1^er avril et le 23 août 2025, comparé à 2024.  

Autre élément notable cette saison : la clientèle étrangère connaît une baisse de sa fréquentation (-2 % des nuitées), tandis que celle de la clientèle française est stable par rapport à l’an passé. Si la Bretagne s’inscrit dans la tendance nationale en matière de fréquentation française, elle semble avoir mieux résisté que d’autres territoires au recul de la clientèle étrangère. Sur notre territoire, les Allemands demeurent la première clientèle internationale, suivis par les Britanniques, les Néerlandais et les Belges, qui, à eux quatre, concentrent 65 % des nuitées étrangères. A noter que les clientèles britannique, suisse et néerlandaise étaient plus présentes que l’an passé contrairement aux clientèles allemande et belge.  

Concernant la clientèle française, l’Île-de-France représente à elle seule 30 % des nuitées. Le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie) pèse un peu plus d’un tiers du total. À noter également une clientèle parisienne moins présente que l’an passé (-3 %) durant cette saison 2025. A l’inverse, nous pouvons souligner une présence plus marquée des clientèles du Sud et de l’Est de la France au cours des trois premières semaines d’août.  

Du côté de l’excursionnisme, la fréquentation progresse sur la même période (+2 %) : favorisées par une météo ensoleillée au cœur de l’été, les habitants de la région ont effectué davantage de sorties à la journée. On estime ainsi à près de 59 millions le nombre d’excursions réalisées par les Bretons cette saison (1^er avril au 23 août). Seul le mois de mai connaît une baisse du volume des excursions (-3 %), en partie liée aux décalages calendaires des vacances et des ponts.